lundi 23 juillet 2018

L'émergence des ad blockers dans la gestion de l'identité numérique


Le NY Mag a publié en décembre 2017 un article intitulé « How to See What Data Facebook and Google Have About You. » L'article commence par poser la question suivante : Les plus grandes entreprises de la Silicon Valley sont-elles devenues trop puissantes ?

Cette question fait de plus en plus les manchettes médiatiques depuis le scandal des fausses nouvelles (fake news) sur Facebook autour des élections américaines en 2016. La population en général est maintenant mieux informée à propos de la façon dont Google, Facebook, Amazon et al exploitent les données privées partagées sur ces plateformes à des fins commerciales.

En réponse à cette nouvelle réalité, les utilisateurs ont décidé de contre-attaquer. C'est ainsi qu'est survenu le phénomène des « ad blockers » ou logiciels anti-publicitaires. 

Ces logiciels, comme le populaire Privacy Badger, prennent souvent la forme d'une extension de fureteur. Le rôle de ces outils est d'empêcher les serveurs publicitaires des éditeurs d'envoyer des appels aux serveurs publicitaires des annonceurs. Par conséquent, l'annonceur ne peut pas afficher de publicité à l'utilisateur, car l'identifiant de fureteur de ce dernier, qui lui est rattaché à un ensemble de données à son sujet (intérêts personnels, comportement d'achat, âge, sexe, situation familiale, etc.), est bloqué par le logiciel anti-publicitaire.

D'ailleurs, si vous aimeriez savoir ce que Facebook interprète à votre sujet auprès des annonceurs, visitez ce lien

Il y a bien entendu des avantages à cette technologie mais aussi, dans enjeux. Si les éditeurs ne sont plus en mesure d'obtenir des revenus publicitaires, comment pourront-ils continuer de publier du contenu ou développer des applications comme Google Maps, Waze, Météo Média, Facebook, etc. ?

Est-ce possible de trouver un juste milieu ? Toutes ces questions sont en pleine ébullition dans l'industrie du marketing en ce moment. Les gouvernements prennent action, comme dans le cas de l'UE. Mais l'équilibre est loin d'être atteint. Cette récente évolution du web social fera encore l'objet de bien des analyses et des débats sociaux.

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